Comment réduire les plaintes en obstétrique et gynécologie
Une étude majeure montre comment la simulation des patients peut être la meilleure défense d’un(e) gynécologue obstétricien(ne).
Une étude majeure montre comment la simulation des patients peut être la meilleure défense d’un(e) gynécologue obstétricien(ne).
Une étude publiée en 2021 dans la revue Obstetrics & Gynecology a révélé des résultats convaincants pour les obstétriciens-gynécologues (OB/GYN), mais aussi pour les professionnels de la gestion des risques. Cette étude, intitulée « Association entre la formation par simulation et les taux de réclamations pour faute professionnelle chez les obstétriciens-gynécologues », pourrait bien changer la donne. Elle a démontré que la formation par simulation réduit significativement le taux de réclamations pour faute professionnelle chez les OB/GYN.1
Dans cet article, nous vous présentons les principaux enseignements de cette étude, ainsi que certains de nos contenus et recherches liés à l’amélioration des résultats maternels.
Bien que la réduction des réclamations pour faute professionnelle ait été utilisée comme indicateur, l’étude porte avant tout sur l’amélioration des résultats pour les patientes.
Elle souligne qu’aux États-Unis, les événements indésirables obstétricaux sont estimés survenir dans 2 % à 16 % de tous les accouchements. Une analyse a révélé que 40,5 % de ces événements auraient pu être évités.2
La mortalité maternelle aux États-Unis continue d’augmenter depuis plusieurs décennies.3 De nouvelles données indiquent qu’en 2021, le taux de mortalité maternelle était de 32,9 décès pour 100 000 naissances vivantes, contre 23,8 en 20204 soit une augmentation de 38%. Le taux chez les femmes noires était 2,6 fois supérieur à celui des femmes blanches non hispaniques.
Ces chiffres alarmants soulèvent des préoccupations non seulement en matière de sécurité des patientes, mais aussi de responsabilité juridique. Les obstétriciens gynécologues affichent l’un des taux d’assurance pour faute professionnelle les plus élevés parmi les professions médicales,5 et 79 % d’entre eux ont déjà été impliqués dans une procédure judiciaire.6
Quelle que soit votre implication dans le domaine de la maternité et de l’accouchement, ces données confirment qu’il est prioritaire d’agir pour infléchir ces chiffres.
L’étude rétrospective a été menée par des médecins et des équipes affiliés à quatre institutions : le Center for Medical Simulation, le Brigham and Women’s Hospital, la Harvard Medical School et la CRICO/Risk Management Foundation des institutions médicales de Harvard.7 Les chercheurs ont analysé la performance de 292 obstétriciens-gynécologues, tous couverts par le même assureur et ayant participé à une ou plusieurs sessions de formation par simulation entre 2002 et 2019. Les formations portaient sur des scénarios obstétricaux rares mais critiques, et mettaient l’accent sur le travail d’équipe, la communication et la culture organisationnelle. Chaque session était suivie immédiatement d’un débriefing.
Ce que l’étude a révélé : la formation par simulation a entraîné une baisse de près de

Autre constat : assister à plusieurs sessions de simulation était associé à une réduction encore plus importante des taux de réclamations. Les médecins ayant suivi trois formations ou plus présentaient des taux de réclamations post-simulation nettement inférieurs à ceux ayant participé à une seule session.
Des recherches ont déjà été menées dans ce domaine, mais elles n’ont pas été largement médiatisées.
En 2012, le réseau Premier Hospital a publié une étude similaire basée sur 14 hôpitaux ayant participé à l’initiative Premier Perinatal Safety, conçue pour former les obstétriciens-gynécologues et assister le personnel dans les procédures de réponse aux urgences périnatales. Les 14 hôpitaux ont utilisé la simulation comme méthode de formation. Les résultats ont montré que les réclamations obstétricales par accouchement dans 13 hôpitaux avaient diminué de 37%.9, 10
Mesurer l’efficacité d’un programme de simulation peut s’avérer complexe. Dans de nombreuses études, des échelles de Likert sont utilisées pour évaluer si le participant estime que la formation a été utile ou pense que ses compétences se sont améliorées, plutôt que d’examiner l’impact sur les résultats cliniques.11 Les échelles de Likert présentent aux participants une affirmation et leur demandent d’indiquer dans quelle mesure ils sont d’accord, en utilisant des valeurs allant de "tout à fait d’accord" à "neutre" puis "pas du tout d’accord."12

Dans cette étude, les réclamations pour faute professionnelle remplacent concrètement les échelles de Likert ou autres mesures. L’étude souligne que les taux de réclamations constituent un indicateur objectif et tangible de succès. Le grand assureur CRICO a supervisé la collecte des données de réclamations afin de garantir impartialité et fiabilité.
En ce qui concerne l’impact que la simulation peut avoir sur les résultats financiers d’un hôpital, cette étude démontre clairement que la simulation peut être rentable.
Les auteurs de l’étude ont confirmé ce que les experts savaient déjà : les compétences acquises lors des formations par simulation – notamment la capacité à travailler efficacement en équipe dans des situations critiques – favorisent des soins plus sûrs, réduisant ainsi les événements indésirables susceptibles de se transformer en réclamations pour faute professionnelle.13
Les préoccupations concernant la communication et le travail d’équipe, ainsi que leur impact sur les résultats des patients, remontent au célèbre rapport de l’Institute of Medicine, To Err Is Human, publié en 1999. Lorsqu’on analyse les causes profondes des événements indésirables, les défaillances de communication et de collaboration apparaissent comme un fil conducteur.
Autrefois, les compétences en communication et en travail d’équipe étaient considérées comme distinctes des compétences cliniques. Aujourd’hui, elles sont reconnues comme une composante essentielle de la pratique clinique et de la sécurité des patients.
Plus de 50 % du budget de gestion des risques d’un hôpital type est consacré à la maternité et à l’accouchement.¹⁸ Le coût exorbitant des assurances responsabilité civile a poussé les hôpitaux à chercher des alternatives. Une étude menée par l’American Society of Healthcare Risk Management a révélé que 80 % des responsables de la gestion des risques hospitaliers s’auto-assurent pour leurs médecins.¹⁹ Tout cela renvoie au risque associé à la maternité et à l’accouchement, ainsi qu’aux conséquences potentielles pour les patientes – des conséquences que les experts s’accordent à dire évitables dans de nombreux cas.
Alors que les taux de mortalité maternelle continuent d’augmenter, Laerdal s’engage à inverser cette tendance.
La mission de Laerdal est de contribuer à sauver des vies. Nous poursuivons cette mission en aidant des organisations comme la vôtre à utiliser la simulation pour former et éduquer votre personnel afin de fournir des soins optimaux. Notre objectif est de sauver 1 million de vies supplémentaires chaque année d’ici 2030. Nous ciblons des domaines spécifiques de la santé où le besoin est crucial, la maternité et l’accouchement étant actuellement l’un des plus prioritaires.
Ci-dessous, vous trouverez une multitude de ressources pour vous aider à démarrer avec la simulation afin d’améliorer la sécurité des patientes tout en réduisant les risques juridiques. Et si vous souhaitez échanger avec un représentant Laerdal, veuillez remplir le formulaire ci-dessous.

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One of the most important objectives during labor and delivery is recognizing the potential risks to the mother and baby. Learn more with this free infographic.